la faute qu’ils avaient opposé jusqu’alors à l’accusation, ils commencèrent à la nier entièrement. Ils prétendirent, tantôt que les chevaux de Kohlhaas avaient été retenus au château sans le consentement du gentilhomme, par la seule volonté du châtelain et de l’intendant, tantôt qu’ils avaient été attaqués d’une violente maladie, peu après leur établissement à Tronkenbourg, et enfin ils produisirent un édit par lequel, douze ans auparavant, le passage des chevaux du Brandenbourg en Saxe avait été momentanément défendu à cause d’une maladie du bétail. Par ce document, clair comme le jour, la compétence du gentilhomme pour arrêter les chevaux sur la frontière se trouvait pleinement établie.
Kohlhaas ayant reçu de son digne voisin de Kohlhaasenbruck la permis-