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LE MARCHAND DE CHEVAUX.

dut la vie qu’à l’arrivée fortuite d’une bande d’archers. L’officier, après avoir dispersé la foule, arrêta maître Himbold, qui fut conduit en prison, tandis que le chambellan, couvert de sang, fut emporté au château par deux amis.

C’est ainsi qu’un malheureux destin semblait attaché à toutes les tentatives justes et raisonnables que faisait Kohlhaas pour obtenir le droit qui lui avait été refusé.

L’écorcheur de Dobbeln ayant fini son affaire, et ne voulant pas s’arrêter davantage, attacha les chevaux à une borne, où ils restèrent exposés aux railleries de tous les bandits et des garçons de rues jusqu’à ce que la police ayant trouvé convenable de s’en occuper, les fit prendre par un écorcheur de la ville.

Il paraissait tout-à-fait invraisem-