Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.

faire, que le châtelain et l’intendant avaient seuls conduite ; et, se jetant sur une chaise, il les pria de ne point l’accabler de reproches inutiles, qui ne servaient qu’à rendre ses maux encore plus insupportables.

Le lendemain, les seigneurs de Tronka envoyèrent chez les fermiers de Tronkenbourg pour avoir des nouvelles des chevaux oubliés depuis l’incendie du château. Mais tout ce qu’ils purent apprendre des habitans des environs, fut qu’un valet avait été contraint à les sauver des flammes par l’incendiaire lui-même. La vieille intendante goutteuse, qui s’était enfuie à Meissen, assura que le domestique était sorti des frontières avec les chevaux, le lendemain de cet horrible jour. Des hommes de Dresde, qui avaient passé à Wildsruf quelques jours après l’incendie, dirent