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gnon contre leur cousin, il faisait considérer au prince dont il connaissait toute la générosité, qu’il n’y avait rien de mieux à faire dans de si malheureuses circonstances, que d’accorder au maquignon une amnistie, qui lui permettrait de renouveler sa plainte devant les tribunaux.

L’électeur de Saxe reçut cette lettre en présence du prince Christiern de Meissen, généralissime du royaume, oncle du prince Frédéric, qui avait été blessé à Muhlberg ; du grand chancelier du tribunal, le comte de Wrede ; du comte de Kahlheim, président de la chancellerie, et des deux gentilshommes Kunz et Hinz de Tronka, le premier chambellan, le second grand échanson, les amis de jeunesse et les favoris du monarque.

Le chambellan Kunz, qui avait, en qualité de conseiller privé de la