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Berlin, comme gentilhomme de la garde (junker zur garde). Dans ses heures de loisir, il était studieux, s’occupait de diverses manières et bientôt il développa un beau talent pour la musique : il jouait de plusieurs instrumens. Il fit la campagne du Rhin. Après la paix, il ne se contenta pas de sa place de lieutenant, dans la garnison de Postdam, et demanda son congé, pour avoir le temps et les moyens de s’instruire. Le roi, qui le favorisait beaucoup, voulut lui accorder un temps illimité, après lequel il pourrait rentrer au régiment. Mais Kleist, plein d’impatience, et fermement convaincu qu’il ne pourrait acquérir de la