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L’eau de Mondorf, à l’intérieur, ne peut guère s’adresser à l’indication spéciale, qui est mieux remplie par de fortes doses d’acide salicylique ; mais elle trouve chez un patient, qui est resté peut-être alité pendant des semaines et des mois, une foule d’indications secondaires à remplir : Elle peut avantageusement relever l’appétit, corriger la torpeur intestinale, tonifier le sang et mettre en œuvre, concurremment avec les bains chauds, son action dissolvante sur les exsudats péricardiques et articulaires. Les bains et les douches jouent donc le principal rôle dans le traitement de cette affection, et toutes les formes sont tour à tour mises en œuvre, depuis les bains chauds qu’on emploie aussi longtemps qu’il existe de la raideur et de la douleur, jusqu’aux douches froides, dont l’énergique percussion détermine une richesse circulatoire extraordinaire et permanente dans la peau ; en sorte que les changements brusques de température sont corrigés par là circulation plus active à la surface du corps, et que le système vasculaire, fonctionnant comme un vaste calorifère sous la peau, empêche la pénétration du froid dans la profondeur des tissus.

Le rhumatisme noueux ou arthrite déformante constitue une affection à part, d’une gravité extrême. Le système nerveux paraît intervenir pour beaucoup dans sa production ; car elle frappe presque exclusivement le sexe féminin, et l’on a remarqué des guérisons obtenues par la galvanisation du grand sympathique. La santé générale se trouve ordinairement être fort avariée, et l’eau de Mondorf, les bains thermaux, puis le traitement électrique qui s’y trouve combiné simultanément, exercent une très heureuse influence dans ces tristes situations.


Le rachitisme.

Cette dyscrasie se révèle surtout par la disparition