Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La cachexie luétique forme encore un bon objectif pour la cure de Mondorf, surtout à la période tertiaire, quand l’organisme montre des signes indubitables de dépérissement. Non que l’eau de Mondorf agisse comme spécifique ; aucune eau ou cure minérale ne peut prétendre à cette qualification ; car il n’y a que deux médicaments connus dont l’emploi judicieux et énergique produise la guérison. Mais l’état général du patient, déprimé, soit par l’influence du mal même, soit par l’usage de cures débilitantes, réclame dans presque tous les cas le correctif d’un traitement tonique, fortifiant.


Le lymphatisme.

Malgré l’extrême fréquence de ces affections, et malgré que les plus grands anatomistes et pathologistes aient entrepris ce sujet, leur véritable nature n’a encore pu être révélée. Depuis que le professeur Koch a découvert, il y a quelques années, le bacille de la tuberculose, non seulement dans le poumon phthisique, mais encore dans les inflammations articulaires malignes, dites fougueuses, ainsi que dans d’autres affections locales de la peau et des os qui furent auparavant qualifiées de scrofuleuses, le champ du lymphatisme s’est considérablement rétréci. Nous disons donc d’un sujet qu’il est lymphatique, quand il présente une grande vulnérabilité de l’organisme, quand, pour des causes insignifiantes, on voit survenir chez lui des inflammations de la peau, des muqueuses, des os, qui suivent une marche chronique, torpide, et entraînent régulièrement la participation des glandes lymphatiques Ces dernières se remplissent d’exsudats indolents et montrent une tendance marquée à la suppuration. La caractéristique est donc une débilité, une vitalité inférieure de la substance corporelle transmise par l’hérédité, ou acquise par toutes les fatales influences qui peuvent s’exercer, au moment de la conception, sur le germe du futur être humain.