Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/82

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faisant allusion à ces cas : Ce n’est pas l’aliment qui a été digéré, qui refait le sang, mais celui qui a pu être absorbé. Il ne faut donc pas des cures spoliatrices pour ces sujets, mais au contraire une médication roborante, ce qu’on obtient fort bien par l’eau de Mondorf combinée avec les douches froides.


L’Anémie.

La guérison de l’anémie se trouve dans le programme de presque tous les bains. Cela n’est pas étonnant, car c’est un état maladif généralement peu compliqué et facile à guérir ; il suffit d’activer la nutrition et de placer le corps dans de bonnes conditions d’hygiène telles que celles-ci se trouvent réunies aux stations balnéaires. Mais ce qu’on peut à bon droit revendiquer pour la station luxembourgeoise, c’est une action particulièrement énergique et prompte à se produire, de sorte que Mondorf est à la hauteur des cas les plus difficiles de ce genre. En effet, l’emploi de son eau provoque rapidement la faim, et elle introduit dans l’organisme une telle masse de sels nutritifs (le fer, la chaux, les chlorures alcalins, etc.) qu’elle constitue un véritable engrais chimique pour notre sang. Ce précieux-liquide se refait donc très rapidement surtout que l’auxiliaire des douches, du bon air, de l’exercice, vient encore corroborer l’effet de l’eau. Des cas relativement faciles à guérir sont ceux d’anémies survenues à la suite de pertes de sang, de maladies graves, comme le typhus, la variole, la scartatine, la pleurésie, de couches difficiles qui ont été compliquées par les hémorrhagies, la péritonite ou la paramétrite ; les anémies des grandes villes engendrées par ce qu’on appelle la misère physiologique, le manque d’air etc.

Viennent ensuite les anémies qui compliquent le développement du corps dans l’enfance, quand l’apport