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laquelle s’accumule rapidement dans l’organisme et s’élève bientôt au dessus de la normale. Ces bains ne trouvent guère de l’application, et il convient plutôt de signaler leur danger. On fait donc bien en prenant des bains tièdes de ne jamais dépasser la limite de 33° centigrades. La chaleur convient tout au plus pour l’application locale, sous forme de compresses échauffantes, de cataplasmes, de bains de boue etc., chez des personnes débilitées par l’âge ou bien dans le cas de paralysies. Ces applications développent dans les parties soumises à leur action, une circulation plus active et un échange moléculaire plus rapide.

C. Bains indifférents, bains tièdes.

On appelle ainsi des bains dont la température nous est plus ou moins homogène, agréable, où nous n’éprouvons ni l’effet surexcitant de la chaleur, ni la pénible impression du froid. La température qui nous donne cette sensation mitoyenne, tiède, est entre 28° et 33° centigrades. Elle diffère selon l’âge, les habitudes et les individualités. Ces bains ont un effet calmant qui s’exerce sur le système nerveux. Il n’est point le résultat de la température, mais il provient de l’imbibition de la peau par l’eau du bain ; il est donc nécessaire que le corps reste plongé pendant longtemps dans le liquide, et que la température soit sans cesse maintenue au même niveau. En effet, nous remarquons qu’un doigt qu’on a laissé plongé pendant une demi-heure dans l’eau chaude, ou qui était enveloppé durant toute une nuit dans un cataplasme ou une compresse humide, présente un certain changement : il est devenu plus gros, sa peau paraît épaisse, ridée, comme trop ample pour envelopper la phalange osseuse, et, ce qui est surtout remarquable, elle a perdu la sensibilité tactile ; le toucher est complètement émoussé. Ce qui arrive pour une petite portion de la peau, arrive natu-