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Les variations brusques de température y sont inconnues et le climat est d’une douceur remarquable. Le printemps y fait son entrée de bonne heure, et le soleil d’automne y projette encore de chauds rayons quand la bise froide balaye déjà les collines ardennaises. Il fait partie du beau pays de Moselle, si renommé pour ses vins et pour ses fruits. Il n’existe pas de maladies endémiques à Mondorf, et les épidémies ne paraissent pas non plus y trouver un terrain propice à leur développement. Le choléra de 1866, qui a si cruellement ravagé le Grand-Duché, n’a pas apparu à Mondorf ; le typhus, ce fléau des campagnes de la Lorraine, y est tout-à-fait inconnu.

Les baigneurs trouveront à Mondorf un bon nombre d’hôtels à leur disposition. Pour ceux qui pour une raison ou l’autre, aiment à rester à proximité des bains, il y a d’abord tout près de l’établissement l’hôtel du Grand-Chef et l’hôtel de l’Europe, le premier disposant d’une installation très vaste et grandiose. À Mondorf même, il y a l’hôtel du Lion d’or, l’hôtel de France et celui de la Belle-Vue. Enfin le joli village d’Altwies, à un kilomètre de Mondorf, possède deux hôtels très confortables : l’hôtel de Paris, et l’hôtel de Luxembourg tenu par Mlles Fortuner, un nom qui réveille des souvenirs reconnaissants chez bien des personnes. Altwies possède une station de chemin de fer, un service des voitures, de sorte que la distance plus grande qui le sépare des bains ne constitue guère d’inconvénient. Ceux qui se logent de préférence dans des maisons privées, trouvent un bon restaurant au Kursaal de l’établissement.

Tous ces hôtels sont en général bien tenus, et offrent en moyenne ce qu’on trouve partout ailleurs selon les goûts et les bourses. Je ne puis résister au désir de rendre ici les gracieuses paroles que le brave Dr. Schmit, qui fonctionna comme premier dispensateur des grâces de la naïade de Mondorf, crut devoir adresser à ceux qui de son temps soignaient le temporel des baigneurs. « Tous ces