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priées. Tous les détails de la tâche thérapeutique sont donc bien soignés par les moyens de cure, et il ne nous reste absolument rien à envier aux stations qui se croient autorisées à convier vers elles les phthisiques, désireux de regagner la santé perdue. Mondorf n’a jusqu’ici pas sollicité le moindre monopole dans ces cas, bien au contraire ; le docteur Schmit considérait même notre eau comme contre-indiquée dans la phthisie. On admettait alors (en 1850) la nature inflammatoire de cette affection, comme pour le typhus, et on redoutait un traitement excitant. Un reste de ces idées erronées se rencontre encore de nos jours dans l’appréciation étrange que l’on porte sur la valeur de l’hémorrhagie pulmonaire. Au lieu de considérer ce symptôme comme la preuve d’une inflammation réactive, utile plutôt que nuisible, ou comme le résultat d’une séparation mécanique des parties malades d’avec les tissus sains, on se chamaille entre médecins balnéaires pour l’attribuer tantôt à l’altitude, tantôt au vent spécial d’une contrée, d’autrefois à l’eau ferrugineuse, salée, gazeuse, etc.

Il serait cependant si naturel d’envisager cette apparition alarmante comme étant avant tout l’œuvre du processus destructeur qui produit l’ulcération pulmonaire, qui peut corroder les vaisseaux sanguins, petits et grands, et qui doit nécessairement provoquer des stases sanguines ainsi que des congestions réactives dans les tissus irrités par la présence d’un parasite ennemi. Depuis que les expérimentateurs modernes, Villemin, Koch et d’autres, ont corrigé les idées qu’on avait auparavant sur la nature de la phthisie, le traitement admis jusqu’alors devait se modifier naturellement et s’adapter aux exigences d’une étiologie plus lucide. En conséquence on ne s’est plus cru obligé de respecter les contre-indications de jadis, et depuis une douzaine d’années, on a parfaitement admis à la cure de Mondorf, comme du reste à toutes les stations similaires, les cas de tu-