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déviation de la colonne vertébrale au niveau des premières vertèbres dorsales, et il fut clair que l’inflammation osseuse des vertèbres avait été la cause, et de l’exsudât pleurétique et de la paralysie subséquente. Le patient fut traité par la suspension et l’application d’une cuirasse de plâtre ; on lui administra énergiquement l’électricité. Tout fut en vain. Quand je reçus, dix mois plus tard, le patient à Mondorf, son état était des plus lamentables. Il n’était plus capable du moindre mouvement des jambes ; par contre, pendant la nuit, les deux membres étaient agités par des crampes violentes, de façon qu’il fallait les serrer par des draps de lit, et que des injections de morphine étaient indispensables. La vessie et l’intestin fonctionnaient mal et nécessitaient des soins chirurgicaux assidus. C’était enfin un état des plus désespérés. Le traitement à Mondorf dura deux mois, sans donner aucun résultat. Le patient, en quittant fin septembre, reçut le conseil de continuer à la maison l’usage de l’eau minérale et le courant galvanique.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir deux mois plus tard, lors d’un voyage, mon patient debout devant la porte de la maison et s’avançant à l’aide d’une canne pour me serrer la main. Depuis l’amélioration n’a fait que continuer, et Mr H.... peut se promener aujourd’hui sans le moindre soutien.


Sciatique.

Ce mal, qui est traité dans un grand nombre de thermes, constitue une des affections qui trouvent à Mondorf un prompt soulagement et une guérison plus ou moins certaine, surtout quand il est né sous l’influence de refroidissements ou d’une cause rhumatismale. Tous les ans une vingtaine de ces martyrs nous arrivent, et ils quittent joyeux et contents l’établissement, sauf de rares cas, où il s’agit de névralgies symptomatiques de tumeurs malignes ou de dégénérescences incurables.