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Paralysie essentielle des enfants.

Cette affection, qui n’est pas trop rare parmi les enfants, se traduit par la parèse et l’atrophie de l’un ou l’autre membre du corps. La paralysie est rarement complète, et presque jamais symétrique. Le plus souvent c’est l’une ou l’autre jambe, qui, lorsqu’on fait un examen comparatif des deux nombres, dénote l’affection par son amaigrissement, sa couleur livide et par sa température plus froide. La cause anatomo-pathologique serait une apoplexie spinale ou une myélite aiguë ; le résultat est toujours une claudication plus ou moins apparente des contractures du pied ou de la main.

Quant au traitement, le vieux praticien dit qu’il n’y a rien à faire ; le théoricien prétend qu’il y a tout à faire ! Le balnéologue ne crie pas si haut ; mais il agit et obtient un résultat appréciable, qui peut même devenir satisfaisant si le médecin est secondé par des parents énergiques et intelligents. Il est malheureux que la période aiguë de cette affection ne soit jamais bien et sûrement reconnue, ni par les parents ni par le médecin. Les symptômes sont trop vagues pour permettre un diagnostic précis, et ce n’est qu’après un ou deux mois, souvent même plus tard (en tout cas trop tard), qu’on voit à quelle lésion importante on avait affaire ; cependant alors le meilleur temps pour le traitement est déjà passé. Il est néanmoins indiqué d’intervenir, et l’on doit franchement faire comprendre au patient ou plutôt aux parents 1o qu’une guérison complète est rare ; 2o qu’il y a moyen, par un traitement électrique et hydrothérapique énergique, appliqué durant toute l’époque de la croissance, d’obtenir une amélioration qui sera mathématiquement l’équivalent des peines qu’on se sera données ; 3o qu’il y a intérêt pour le patient de se familiariser avec le maniement des appareils électriques et les pratiques hydrothérapiques, pouvant être employées à domicile.