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finit bien !» En revanche, j’ai soigné à Mondorf 19 cas de fibromes, dont deux pour cause de douleurs intenses pendant les époques, les 17 autres pour des menstrues profuses, respectivement des hémorrhagies. J’ai obtenu, sauf dans un seul cas, régulièrement l’amendation, la cessation des hémorrhagies, par l’emploi de notre eau comme purgatif, et par l’application des douches révulsives sur le thorax et sur les bras. Je revois de temps en temps ces patientes, et j’ai le bonheur de constater que leur santé ne laisse rien à désirer. Ma religion est donc faite sur ce sujet, et je n’entreprendrai certainement plus d’extirpation de fibrome, sans avoir essayé au préalable l’effet d’une cure hydrothérapique.


Paralysies réflexes.

Ces paralysies se trouvent intimement liées aux maladies sexuelles, en tant que généralement on remarque dans ces cas l’absence des symptômes qui accompagnent ordinairement les maladies graves du système nerveux, et que l’on observe, d’un autre côté, que la guérison d’un dérangement dans la sphère des organes sexuels est suivie d’un effet très favorable sur la paralysie. Celle-ci frappe presque toujours les membres inférieurs, et n’intéresse point les sphincters de la vessie ni de l’intestin. Jamais du reste elle n’est complète. Chaque muscle conserve une certaine force, insuffisante cependant à permettre la marche ou la station verticale sans appui. Ces affections sont toujours traînantes, chroniques. Nous avons eu l’occasion de soigner à Mondorf un certain nombre de ces cas, qui, presque tous, ont été engendrés par la rétroversion utérine, et ont donné lieu à une guérison regardée comme «miraculeuse» par le public qui en était témoin. Comme le sujet est loin d’être éclairci, surtout quant à la mode de production de ces paralysies, nous nous proposons de publier in extenso notre matériel statistique qui est fort intéressant. Voici en attendant