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le bord du Syr supérieur. Ils étaient alors alliés aux Arabes, et avaient un corps auxiliaire de cette nation dans leur armée. Le roi de Ferghana chercha protection et assistance contre eux chez le gouverneur chinois des pays occidentaux. Il fut puissamment secouru et rétabli dans ses états ; les Tubétains, vaincus et chassés de leurs conquêtes, se trouvèrent réduits à demander la paix aux conditions qu'on voudrait imposer. Elle leur fut accordée. Le succès rapide des armées chinoises les fit craindre dans l'occident de l'Asie ; les peuples de la Sogdiane et plusieurs chefs arabes ^se soumirent. Cependant la puissance toujours croissante des Arabes en Perse, et plus tard celle des Abassides, dans le Khorassân et aux bords de l'Oxus, les entreprises guerrières des Tubétains, qu'aucun désastre ne pouvait rebuter, et la prépondérance que les Khi tan acquirent dans la partie la plus orientale de l'Asie moyenne, menaçaient de détruire le système feudataire que la Chine avait établi dans les pays situés entre l'Océan oriental et la mer Caspienne.

Plusieurs guerres contre les Tubétains et les Khitan , qui avaient fait des incursions dans les provinces limitrophes de l'empire, furent terminées glorieusement pour les Chinois. Kao sian tchi fut le héros qui, dans la première moitié du huitième siècle , tint en bride les Tubétains et les Arabes dans l'Asie centrale. En 747 , ^ les chassa les premiers du royaume de Po lia ou Borout ; deux ans après il s'empara, par ruse, de la ville de Chy ou Chach ( Tachkand de nos jours ), fit prisonnier le roi de ce pays, et pilla le palais et la ville. Le fils du roi parcourut les pays voisins pour avoir du secours contre le général chinois, dont la mauvaise foi et l'avarice révoltaient les princes feudataires. Tous implorèrent le secours des Arabes, et, pour se venger, ils résolurent d'attaquer les Chinois , et de leur enlever les quatre gouvernements militaires qu'ils avaient dans la petite Boukharie. Kao sian tchi, à la tête de 5o,ooo hommes, alla à la rencontre des alliés ; il fit plus de soixante-dix lieues sans se reposer, et son armée souffrit beaucoup dans cette marche. Toutefois il voulait combattre l'ennemi ; il fut entièrement défait, et perdit la plupart de ses troupes. Il s'enfuit pendant la nuit, et se rendit à Ngan si (Koutché). Cette bataille se donna sur les bords du Talas, qui coule presque parallèlement avec le Tchoui.

Cette même année fut partout désastreuse pour les armées chinoises. Le gé [merged small][ocr errors][merged small]

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