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grandes divisions naturelles. Cette carte commençait à la montagne de Si khing, située vers le lieu où le Houang ho , ou fleuve Jaune, entre en Chine, et s'étendait jusqu'à la mer Caspienne. Au milieu de cette carte on voyait les hautes montagnes du Tubet septentrional, appelées par les Chinois du nom collectif de Kuen lun. Trois routes principales conduisaient dela Chine à l'occident: la première se dirigeait par Y ou (Khamil), ou par le pays des Ouigour orientaux ; la seconde par celui des Kao tchang, qui sont les Ouigour occidentaux; et la troisième par Chen chen, petite principauté qui se trouvait autrefois au sud du lac Lop, et qui paraît depuis plusieurs siècles être ensevelie sous les sables mouvants.

L'inspection de ces mémoires et de la carte qui les accompagnait inspira Soumission à l'empereur le désir de se voir, à l'instar de ses prédécesseurs de la famille de de l'Asie moyenne. Han, arbitre et chef suprême des royaumes occidentaux. Il chargea un des grands officiers de sa cour de négocier leur soumission ; celui-ci réussit, mais au prix de sacrifices considérables en argent et en marchandises , qu'il fut obligé de distribuer parmi les princes de l'Asie centrale, pour les disposer à entrer dans les vues de son maître. En 609 Yang ti entreprit en personne une 609 de J.-C. expédition contre les Thou ku hoen, qui avaient négligé de lui envoyer le tribut accoutumé. Il s'avança jusqu'aux frontières des Ouigour, et reçut les deux rois de cette nation et vingt-sept autres des pays occidentaux, qui étaient venus lui rendre hommage. La Chine reprit, sous son règne, cette prépondérance dans l'Asie orientale, qu'elle avait perdue par sa division en plusieurs états.

L'année suivante il envoya une expédition contre les îles Lieou khieou, dont Iles Lieou khieou. le roi avait refusé de se soumettre. Les Chinois le battirent, et il resta sur le champ de bataille. Plus de cinq mille insulaires des deux sexes furent transportés en Chine. Yang ti ne fut pas également heureux dans ses guerres contre la Corée, quoiqu'il commandât plusieurs fois son armée en personne. Malgré ces entreprises guerrières il ne perdit pas de vue la littérature et les sciences ; il encouragea les lettrés de toutes les sectes. A l'exemple de son père, il augmenta considérablement la bibliothèque de la capitale ; il porta le nombre des volumes à cinquante-quatre mille.

Cependant les guerres extérieures, pour lesquelles l'empereur fut forcé de Révoltes surcharger le peuple d'impôts, occasionèrent un mécontentement général ; il dauslemPlre se manifesta par plusieurs révoltes partielles, et finit par un soulèvement uni