se faisaient des guerres sanglantes entre eux. Ces désunions facilitèrent des nouvelles conquêtes aux Hioung nou. Ceux du midi recommencèrent, l'an 64 , leurs courses en Chine. Leurs compatriotes septentrionaux , toujours portés au brigandage, ne purent voir sans envie leur immense butin, et, pour y avoir part, ils rompirent les traités avec les Chinois, et se mirent en course. Ils entrèrent dans le pays entouré par le coude le plus septentrional du fleuve Jaune, où ils firent de grands ravages, mettant tout à feu et à sang : de sorte qu'on fut obligé de fermer les portes de la plupart des villes. En même temps ils envoyaient des ambassadeurs à la cour chinoise pour payer le tribut ou lui faire des présents.
L'empereur Ming ti, fatigué de tous ces désordres, leva, l'an 73, des armées 7a de J.-C.
, Expédition
considérables, qun ht marcher vers la frontière occidentale pour pénétrer occidentale, dans le pays des Hioung nou. Un conseil de guerre, composé de généraux expérimentés et qui connaissaient parfaitement les localités dans lesquelles on se disposait à pénétrer , proposa , comme le seul moyen de briser la puissance de l'ennemi, le rétablissement du système politique introduit par les précédents empereurs dans les pays occidentaux. Il fut aussi arrêté qu'une armée chinoise devrait entrer dans le pays des Ou houan pour menacer les Hioung nou du côté de l'orient, tandis qu'une autre s'emparerait du pays et de la capitale des Ouigours supérieurs; qui se trouvait à peu près au même endroit que la ville de Khamil ou Hami de nos jours. Une fois établis dans ces contrées , les Chinois avaient la facilité d'envoyer des troupes dans le pays des Ou suri, et dans les autres royaumes occidentaux. Ces projets furent mis à exécution l'année suivante avec un succès qu'on doit principalement attribuer aux talents militaires de Pan tchao, un des plus grands capitaines que Pan ichao. la Chine ait produits. Aussi bon général qu'habile négociateur, ce grand homme ramena, par un coup hardi, le roi de Chen chen à l'alliance des Chinois. Ce début, dans une carrière difficile, satisfit beaucoup l'empereur, qui chargea Pan tchao de pénétrer dans l'occident aussi avant que possible pour obtenir le même résultat sur les autres petits royaumes. Le roi de Yu thian ( ou de Rhotan ) suivit bientôt l'exemple de celui de Chen chen. Le roi de Khouei thsu (qui est Koutché de nos jours), redevable de sa couronne aux Hioung nou du nord, ne voulut pas se reconnaître tributaire de l'empire.
Persuadé
