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Par l'usurpation de Wang mang, l'influence chinoise, dans les contrées occidentales, avait reçu un échec considérable. Les alliances subsistant avant cette époque entre les princes de ces pays et la Chine avaient pour but la résistance aux Hioug nou , et formaient un système fédératif contre leurs déprédations continuelles. Les troubles causés par Wang mang détruisirent bientôt l'édifice politique élevé dans l'intérieur de l'Asie par les empereurs des premiers Han. Dans le premier siècle de notre ère, les Ouigour étaient soumis aux Hioung nou, et les princes des pays situés au midi des montagnes.

qu'il n'en reste plus qu'un seul qui doit venir; c'est Nitre Boudhou ( le Maitari des Mongols ). Si l'on excepte la différence dans la chronologie, leurs traditions sont conformes à celles qui se sont conservées chez les Mongols.—Les Siamois placent la mort de Bouddha en jfâayanl J.-C, ils commencent à cette époque leur Sonkradou chronologie religieuse. —Aboulfazel, ministre du grand mogol Akbar, prétend , dans son Ayin akbari, que 2962 ans se sont écoulés depuis la naissance de Bouddha jusqu'à la quarantième année du règne de son souverain. Par ce calcul l'événement aurait eu lieu en i366 avant notre ère.—Le Bagwad amrita, ouvrage sanskrit, cité par W. Jones , met l'apparition du législateur indien en l'an »ooa du Kaliyouga, ou 2099 avant J.-C; ceci parait être une erreur.

Toutes ces dates diffèrent considérablement ; cependant il paraît que celle des Chinois , qui place la naissance de Bouddha en 1027 avant notre ère, mérite le plus de confiance, parcequ'elle correspond avec la chronologie des successeurs de ce législateur, conservée dans les livres chinois, et traduite par M. Abel-Rémusat.

Plusieurs savants, guidés par la faible ressemblance du nom A'Odin ou Wodan, héros déifié des peuples septentrionaux de l'Europe, ont cru pouvoir admettre l'identité de cette divinité Scandinave avec le Bouddha indien. Ils ont principalement appuyé celte hypothèse sur la circonstance que dans le Nord le mercredi était consacré à Odin, comme il l'était aux Indes à Bouddha. Cette preuve, si c'en est une, paraît extrêmement faible, et ne peut être admissible que quand on prouverait que les autres jours de la semaine se trouvaient, dans le nord de l'Europe comme chez les bouddhistes de l'Asie, dédiés aux mêmes divinités. Si long-temps que ce fait ne sera pas démontré, la seule ressemblance des noms du mercredi restera sans aucun poids, d'autant plus quand on ne trouve pas la moindre ressemblance entre la croyance et le culte de. Bouddha et de ceux A'Odin, comme on peut se convaincre au premier coup d'œil jeté sur ce qui a été publié par Pallas et par moi relativement à la religion du philosophe indien —Il est bien sûr que les tribus tudesques, qui anciennement habitaient les bords de l'Oxus et de l'Indus, suivaient les préceptes de Bouddha ; mais il est aussi sûr qu'Odin n'est pas le même que Chakia-Mouni. Identifier ces deux personnages est aussi absurde que de confondre Krichna et le Christ. célestes