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Phou sa, qui en est la transcription imparfaite. Les Mongols donnent communément au dieu Nidou bèr uzektchi le nom de [texte mongol] Khomchin Bodhisat’wa ou [texte mongol] Khongchin Bodhisat’wa[1], dans lequel le mot Khomchin n’est qu’une corruption du chinois Kouan chi yn, et non pas un terme sanscrit, comme le présume M. J. J. Schmidt (Forschungen, pag. 206).

Un autre nom d’Âvalokites’vara est पद्मपाणि Padmapâṇi, c’est-à-dire celui qui tient un lotus dans la main, en tubétain ཕྱག་ན་པང་མ་ Tchah na padma. Dans cette dernière langue, il est encore appelé ཕྱག་སྟོང་སྤྱན་སྡོང་སྤྱན་རས་ Tchiah tong djian tong djian raï ziïg, ou le tout-voyant aux mille mains et aux mille yeux : ce que les Bouddhistes chinois rendent par :

音世觀眼千手千
Thsian cheou thsian yan kouan chi yn.

On verra plus bas pourquoi. Les Tubétains désignent aussi souvent la même divinité par l’épithète

  1. Ils le font précéder ordinairement par le mot [texte mongol] Erketou, qui, comme Vang tchough en tubétain, et Toosengga en mandchou, signifie le Tout-puissant.