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  ANNÉE du cycle mongol. ANNÉE du cycle chinois. avant j. c.
Depuis l’incarnation du khoubilkhan et Dalaï-lama Yandan ghiamtso (27), jusqu’au temps où ce traité a été écrit, on compte 81 ans. 
terre-porc. 亥 己 1599.
À présent comptez en arrière depuis l’année la première année indiquée dans ce traité, et vous avez le nombre de 63 cycles de soixante ans (28).
feu-serpent. 巳 丁 1677.


NOTES DE M. KLAPROTH.

(1) On sait qu’il règne chez les bouddhistes mêmes une grande incertitude sur l’époque de l’incarnation du Bouddha S’âkya mouni ou Chakdja mouni, comme les Kalmuks et les Mongols prononcent ordinairement ce nom. On trouve d’amples détails sur ce point dans le Journal asiatique (tome X, pag. 141 et 142). L’opinion la plus répandue chez les Tubétains et les Mongols est que S’âkya mouni naquit en 1022 avant J. C., et cette dernière date est aussi celle que la plupart des historiens chinois assignent à cet événement. Comme l’année 1099 tombe exactement soixante ans avant l’an 969 avant notre ère, indiquée par la chronologie présente, je présume qu’il y a, en effet, une erreur d’un cycle entier de soixante, et que cette erreur s’étend au moins jusqu’à l’an 841, époque de la naissance de Padma sambhava, qui vint au monde quarante ans après la mort de S’âkya mouni. Dans cette supposition, les noms de l’année cyclique indiqués dans le texte mongol seront exacts, mais il faudrait ajouter soixante ans aux nombres des six premières dates qu’il donne, et lire pour 962-1022, pour 961-1021, pour 933-993, pour 927-987, pour 881-941, et pour 841-901. Ceci n’est pourtant qu’une conjecture ; cependant je dois observer que l’an 962 avant J.-C. comme date de l’incarnation du dernier Bouddha, n’est indiqué dans aucun autre texte original connu