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et un peu de jugeote arrive inéluctablement à un revenu annuel de 2000 livres sterling, chiffre qui doit croître vite. Peut-être que l’éleveur n’a pas besoin de cet argent. Il ne sait peut-être même pas qu’en faire, une fois qu’il l’a. Mais l’argent est là ; il n’a qu’à le ramasser. Personnellement je n’ai jamais rencontré d’éleveur de lapins qui eût un revenu de 2000 livres, quoique j’en aie vu pas mal se mettre en route avec les douze lapins de choix obligatoires. Toujours quelque chose clochait quelque part ; il se peut que l’atmosphère d’une ferme à lapins annihile à la longue les facultés.

Nous tenions nos lecteurs au courant du nombre d’hommes chauves que renfermait l’Islande et pour ce que nous en savions, nous pouvions être dans le vrai ; du nombre de harengs saurs qu’il faudrait mettre bout à bout pour couvrir la distance de Londres à Rome, information précieuse pour celui qui aurait envie de tracer une ligne de harengs saurs de Londres à Rome, car il serait à même d’en commander du premier coup la quantité nécessaire ; du nombre de paroles prononcées chaque jour par une femme, et autres informations de ce genre, destinées à rendre nos lecteurs plus savants et mieux armés que ceux des autres feuilles.

Nous leur enseignions comment guérir les chats atteints de convulsions. Je ne crois pas (et je ne croyais pas alors) qu’on puisse guérir de ses convulsions un chat. Si je possédais un chat sujet aux convulsions, je tâcherais de m’en défaire ; je met-