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à travers la fenêtre de sa chambre, d’un boomerang de leur fabrication, les chers enfants acceptaient franchement la responsabilité de ce réveil ultramatinal. Comme dit l’aîné :

— Nous aurions dû penser que l’oncle George avait une longue journée devant lui et nous aurions dû lui déconseiller de se lever. Je me fais des reproches.

Mais un changement occasionnel dans les habitudes ne fait de mal à personne. Au surplus. Harris et moi fûmes d’accord pour penser que ç’avait été un bon entraînement pour George. Il nous faudrait être debout à cinq heures tous les matins dans la forêt Noire : nous en avions décidé ainsi. George avait même proposé quatre et demie, mais Harris et moi avions déclaré qu’en règle générale cinq ce serait assez tôt. Nous pourrions ainsi enfourcher nos machines à six et abattre le gros de notre besogne avant les fortes chaleurs de midi. Si, de temps à autre, nous passions de meilleure heure, tant mieux : mais, du moins, ce ne serait pas une règle.

Moi aussi j’étais debout à cinq heures, ce matin-là, plus tôt du reste que je ne me proposais. Je m’étais dit en m’endormant : « À six heures tapant ! »

Je connais des gens qui arrivent de la sorte à se réveiller juste à la minute qu’ils ont fixée. Ils se disent, se parlant à eux-mêmes au moment où ils posent leur tête sur l’oreiller : « quatre heures et demie », « cinq heures moins un quart », ou « cinq