— Mais… à pouvoir vous absenter.
Je sentis que le moment était venu de donner une leçon à ce garçon.
— Quand on est marié, dis-je, l’homme propose et la femme se soumet. C’est son devoir : toutes les religions l’enseignent.
George joignit ses mains et fixa ses yeux au plafond.
— Peut-être nous est-il arrivé quelquefois de plaisanter, de rire de ces choses-là, continuai-je ; mais vous allez voir comment on procède quand cela devient sérieux. Nous avons fait part à nos femmes de notre intention de voyager. Elles en ont du chagrin, c’est naturel ; elles préféreraient nous accompagner ou, à défaut, voudraient nous voir rester avec elles. Mais nous leur avons expliqué nos désirs à ce sujet, ce qui a mis fin à toute discussion.
— Pardonnez-moi, je n’avais pas saisi. Je ne suis qu’un pauvre célibataire. Les gens me racontent ceci et cela et je les écoute.
— D’où votre erreur mon garçon. Dorénavant, quand vous aurez besoin d’explications, venez nous trouver, moi ou Harris : nous vous dirons la vérité en ces matières.
George nous remercia et nous continuâmes à dresser nos plans.
— Quand partirons-nous ? demanda-t-il.
— Le plus tôt possible, répondit Harris.
Je supposai qu’il espérait s’échapper avant que