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voyageur à cet hôtel, en firent livraison au portier de nuit et le quittèrent.

Or voici ce qui s’était passé à l’endroit où l’on avait effectué le premier déchargement. Quelque huit heures auparavant, monsieur X. avait dit à madame X. :

— Je crois, ma chérie, vous avoir dit que je suis invité ce soir à prendre part à ce qu’on appelle une Kneipe ?

— Vous avez en effet parlé de quelque chose de ce genre, répliqua madame X. Qu’est-ce que c’est qu’une Kneipe ?

— Eh bien, ma chérie, c’est une sorte de réunion de célibataires, où les étudiants se rendent pour bavarder et chanter et fumer, et pour toutes sortes d’autres choses, comprenez-vous ?

— Bon. J’espère que vous allez bien vous amuser, dit madame X., qui était aimable et d’esprit large.

— Ce sera intéressant, observa monsieur X. Voilà longtemps que je désirais y assister. Il se peut, il est fort possible que je rentre un peu tard.

— Qu’entendez-vous par tard ?

— C’est assez difficile à dire. Vous comprenez, ces étudiants sont tant soit peu turbulents lorsqu’ils se réunissent… Et puis j’ai tout lieu de croire qu’on portera un certain nombre de toasts. Je ne sais comment je m’y plairai. Si j’en trouve le moyen, je les quitterai de bonne heure, mais à la