étudiants allemands trouvent préférable de sourire et d’opiner du bonnet d’un air grave.
On honore parfois certains convives, en leur portant un toast particulier appelé « Salamander », qui comporte une solennité exceptionnelle.
— Nous allons, dit le président, frotter une salamandre (einen Salamander reiben).
Nous nous levons tous et nous nous tenons comme un régiment au garde à vous.
— Est-ce que tout est prêt ? (Sind die Stoffe parat ?) interroge le président.
— Sunt, répondons-nous d’une seule voix.
— At exercitium Salamandri, dit le président (et nous nous tenons prêts).
— Eins ! (Nous frottons nos verres d’un mouvement circulaire sur la table.)
— Zwei ! (De nouveau les verres tournent ; de même à Drei !)
— Bibite ! (Buvez !)
Et avec un ensemble automatique tous les verres sont vidés et maintenus en l’air.
— Eins ! dit le président. (Le pied de chaque verre vide frôle la table avec un brait de galets roulés par la vague.)
— Zwei ! (Le roulement reprend et meurt.)
— Drei ! (Les verres frappent la table tous du même coup, et nous nous retrouvons assis.)
La distraction de la Kneipe consiste pour deux étudiants à s’invectiver (naturellement pour rire) et à se provoquer ensuite en un duel à boire. On