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est toujours une faute, lorsqu’on veut tirer au clair une affaire embrouillée, tandis que le porteur ne désirait qu’en avoir fini au plus vite pour pouvoir respirer. Dix minutes plus tard dans le train, la lumière se fit dans mon esprit comme je réfléchissais à la chose : je m’étais bien mis d’accord avec le porteur pour l’expédition de la bicyclette par Immendingen (ce qui me semblait être le meilleur itinéraire) et son enregistrement pour Immendingen ; seulement j’avais négligé de donner des instructions pour son départ d’Immendingen. Si j’étais de tempérament bilieux, je me ferais du mauvais sang encore à l’heure actuelle en pensant que, selon toute probabilité, la bicyclette se trouve aujourd’hui encore à Immendingen. Mais il est de bonne philosophie de se résigner à voir toujours le bon côté des choses. Il se peut que le porteur ait, de son propre chef, réparé ma négligence, il se peut aussi qu’un miracle soit intervenu pour rendre la bicyclette à son propriétaire peu de temps avant la fin de leur voyage. Nous envoyâmes le sac à Radolfszell : mais je me console en me disant qu’il portait une étiquette sur laquelle était écrit Constance ; sans aucun doute, après un certain laps de temps, la direction du chemin de fer, voyant qu’on ne le réclamait pas à Radolfszell, l’aura envoyé à Constance.

Le piquant de cette histoire réside en le fait que notre Anglais se soit indigné parce que dans une gare allemande il était tombé sur un porteur inca-