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— Est-ce qu’il n’y a rien entre ici et St-Blasien ? Qu’est-ce donc que ce petit endroit au bord de ce lac ?

— Ce n’est pas St-Blasien, ni rien qui en soit proche. Il y a du danger à entrer dans cet ordre d’idées.

— Il y en a surtout à nous surmener. On devrait en toutes circonstances s’appliquer à agir avec modération. Joli petit pays que Titisee, d’après la carte ; on doit y respirer un air pur.

— Très bien. Je suis conciliant. C’est vous autres qui vouliez pousser jusqu’à St-Blasien.

— Oh, je ne tiens pas tant que ça à St-Blasien. C’est dans le fond d’une vallée. On y étouffe. Titisee est beaucoup mieux situé.

— Et assez près, n’est-ce pas ?

— Cinq milles.

Alors tous en chœur :

— On s’arrête à Titisee.

George avait dissocié la théorie et la pratique dès notre premier jour d’excursion.

— Je croyais, dit-il (il était sur sa bicyclette, tandis que Harris et moi, sur le tandem, menions le train), qu’il avait été entendu que nous gravirions les côtes en funiculaire et les descendrions sur nos machines.

— Oui, d’une manière générale. Mais les funiculaires ne gravissent pas toutes les côtes dans la forêt Noire, spécifia Harris.