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Et il dit :

— Je vois. Vous vous êtes bien comportés.

Mais il s’abstint d’appeler pour avoir son cheval ou son char diabolique, afin de purger la terre selon sa coutume. Il dit :

— Maintenant reposez-vous et mangez du pain, car vous devez être fatigués. Je vais attendre la venue du commissaire-sahib.

Or il est de règle que le havildar du thana doit envoyer un rapport exact de tous les brigandages au commissaire-sahib. À midi arriva celui-ci, un homme gros et vieux, et arrogant avec cela, mais nous du thana nous n’avions pas peur de sa colère, craignant davantage les silences du Tigre de Gokral-Seetarun. Avec lui arrivèrent Ram Baksh, le havildar, et les autres, menant dix hommes du village de Howli… tous hommes mal intentionnés envers la police du Sirkar[1]. Ils parurent en prisonniers, les menottes aux mains, et criant miséricorde… Imam Baksh, le fermier, qui avait refusé sa femme au havildar, et autres gredins de bas étage contre qui nous du thana nous avions des griefs. C’était bien présenté, et le havildar en était fier. Mais le commissaire-sahib réprimanda l’Empêcheur pour son manque de zèle, et dit : « Goddam ! » selon la cou-

  1. Gouvernement.