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le second livre de la jungle

dans la direction du chemin qu’il venait de suivre.

Le clan, naturellement, à l’odeur du sang, se rua de quelques pas en arrière.

— Et suivez maintenant… à mort !

Il avait glissé le long du tronc de l’arbre, et filait comme le vent, sur ses pieds nus, vers les Rochers aux Abeilles, avant que les dholes se fussent aperçus de ce qu’il allait faire.

Ils poussèrent ensemble un hurlement profond, et prirent, pour ne plus le quitter, ce petit galop, patient et régulier, qui met finalement aux abois toute créature en vie. Mowgli savait qu’en bande leur allure est beaucoup plus lente que celle des loups, sans quoi il n’eût jamais risqué une course de deux milles en terrain découvert. Ils étaient convaincus que le garçon finirait par leur appartenir ; et lui se sentait sûr de les mener au gré de son caprice. Son unique souci était de les garder assez ardents sur sa trace pour les empêcher de faire demi-tour trop tôt. Il courait d’un pas net, égal, élastique, le chef sans queue à cinq mètres à peine de ses talons, et, en arrière, le clan égrené sur une longueur d’un quart de mille, peut-être, aveuglé du délire et de la furie du meurtre. Il conserva ainsi sa distance au juger, se fiant à son