des pierres, et… Es-tu à l’aise maintenant ? Est-ce Bagheera qui pourrait t’offrir un si bon lit de repos ?
Kaa s’était, comme d’habitude, moulé en une sorte de demi-hamac qui cédait moelleusement sous le poids de Mowgli. À tâtons, dans l’ombre, le garçon se pelotonna dans la courbe souple du cou pareil à un câble, jusqu’à ce que la tête de Kaa reposât sur son épaule ; et alors il lui raconta tout ce qui était arrivé cette nuit-là dans la Jungle.
— Il se peut que je sois sage, dit Kaa à la fin du récit, mais sourd, je le suis sans conteste. Autrement j’aurais entendu le Pheeal. Je ne m’étonne plus que les mangeurs d’herbe soient sur l’œil. Combien sont les dholes ?
— Je n’ai pas vu encore. Je suis venu d’un trait. Tu es plus vieux que Hathi. Mais, oh ! Kaa — ici Mowgli frétilla de joie, — quelle belle chasse ce sera ! Peu d’entre nous verront une autre lune.
— Est-ce que tu vas donner, toi aussi, dans cette affaire ? Rappelle-toi que tu es un homme, et quel clan t’a rejeté. Laisse le loup s’arranger avec le chien. Toi, tu es un homme.
— Les noix de l’an dernier sont du terreau cette année, dit Mowgli. C’est vrai, je suis un homme, mais je crois bien avoir dit cette nuit que je suis