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chien rouge

— C’est ma faute, dit Mowgli, en se relevant. Justement je te cherchais, Tête Plate ; mais, chaque fois que nous nous rencontrons, tu es plus long et plus large de la longueur de mon bras. Il n’y a personne comme toi dans la Jungle, ô sage, vénérable, ô fort, ô le plus beau des Kaas.

— Bon, voilà une nouvelle piste maintenant. Où mène-t-elle ? dit Kaa d’une voix radoucie. — Il n’y a pas une lune que certaine graine d’homme, armée d’un couteau, me jetait des pierres à la tête et me miaulait de vilains noms de chat sauvage parce que je dormais en plaine.

— Oui, et que tu faisais tourner à tous vents les Cerfs sur pied, et que Mowgli était en train de chasser, et que ce même Tête Plate avait l’oreille trop dure pour l’entendre siffler et pour s’ôter ainsi du chemin des cerfs, — repartit Mowgli posément, en s’installant au milieu des anneaux bigarrés.

— Et, à l’heure qu’il est, cette même graine d’homme vient avec des paroles caressantes et flatteuses vers ce même Tête Plate, lui dit qu’il est sage, fort et beau, tant que ce vieil innocent de Tête Plate finit par le croire et se replie pour faire place, comme ceci, à cette graine d’homme qui jette