dous et Purbeeahs — ensuite ils arrivèrent par cinq ou six de front, et, à la fin, depuis Arrah jusqu’au nord d’Agra, c’était comme si des villages tout entiers se promenaient dans l’eau. Il venait des cadavres des petits affluents, l’un après l’autre, comme descendent les troncs d’arbres après les pluies. Quand le flot montait, ils se levaient aussi par compagnies des bancs de sable où ils avaient reposé ; et la crue, en baissant, les traînait avec elle par leurs longs cheveux à travers les champs et la Jungle. Toute la nuit, encore, sur la route du Nord, j’entendis des coups de fusil, et, vers le jour, des pieds d’hommes bottés qui traversaient des gués, et ce grincement du sable sous l’eau au passage de roues pesantes ; et chaque flot apportait plus de morts. À la fin même j’eus peur… « Si pareille chose arrive aux hommes, dis-je, comment le Mugger de Mugger Ghaut échappera-t-il ? » Il y avait aussi des bateaux qui remontaient derrière moi, sans voiles, brûlant continuellement, comme brûlent parfois les bateaux chargés de coton, mais sans couler jamais.
— Ah ! dit l’Adjudant. Il vient des bateaux comme cela dans Calcutta du Sud. Ils sont hauts et noirs, ils font écumer l’eau derrière eux avec une queue, et ils…