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mais à quel usage avaient été destinés les édifices ni comment s’en servir. Ils s’asseyaient en cercles dans le vestibule conduisant à la chambre du conseil royal, grattaient leurs puces, et prétendaient être des hommes ; ou bien ils couraient au travers des maisons sans toits, ramassaient dans un coin des plâtras et de vieilles briques, puis oubliaient où ils les avaient cachés ; ou bien ils se battaient, ils criaient, ils se bousculaient en foule, puis, cessaient tout à coup pour jouer du haut en bas des terrasses, dans les jardins du roi où ils secouaient les rosiers et les orangers pour le plaisir d’en voir tomber les fruits et les fleurs. Ils exploraient tous les passages, tous les souterrains du palais et les centaines de petites chambres obscures, mais ils ne se rappelaient jamais ce qu’ils avaient vu ou pas ; et ils erraient ainsi au hasard, un par un, deux par deux, ou par groupes, en se disant l’un à l’autre qu’ils faisaient comme les hommes. Ils buvaient aux réservoirs dont ils troublaient l’eau, et se battaient pour en approcher, puis s’élançaient tous ensemble en masses compactes et criaient :

— Il n’y a personne dans la jungle d’aussi sage, d’aussi bon, d’aussi intelligent, d’aussi fort et d’aussi doux que les Bandar-Log.