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À moins d’avoir été là, vous ne pouvez imaginer quel effet effrayant cette arrivée en masse de troupes produit aux spectateurs, même lorsqu’ils savent que ce n’est qu’une revue. Je regardai l’Émir. Jusque-là il n’avait pas manifesté l’ombre d’un signe d’étonnement ou de quoi que ce fût ; mais alors ses yeux commencèrent à s’ouvrir de plus en plus, il rassembla les rênes de son cheval et regarda derrière lui. Un instant, il sembla sur le point de tirer son sabre et de se tailler une route à travers les Anglais, hommes et femmes, qui se trouvaient dans les voitures à l’arrière.

Enfin la marche en avant s’arrêta court, le sol cessa de trembler, la ligne tout entière salua, et trente musiques commencèrent à jouer ensemble. C’était la fin de la revue, et les régiments retournèrent à leurs camps sous la pluie, tandis qu’une musique d’infanterie se mettait à jouer :

Les animaux allaient deux par deux,
________Hourra !
Les animaux allaient deux par deux,
L’éléphant et le mulet de batterie,
Et ils entrèrent tous dans l’Arche
Pour se mettre à l’abri de la pluie !

J’entendis alors un vieux chef de l’Asie Centrale,