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Je me souviens de qui je fus. J’ai brisé corde et chaîne.
Je me souviens de ma forêt et de ma vigueur ancienne.
Je ne veux plus vendre mon dos pour une botte de roseaux,
Je veux retourner à mes pairs, aux gîtes verts des taillis clos :

Je veux m’en aller jusqu’au jour, partir dans le matin nouveau.
Parmi le pur baiser des vents, la claire caresse de l’eau :
J’oublierai l’anneau de mon pied, l’entrave qui veut me soumettre.
Je veux revoir mes vieux amours, les jeux de mes frères sans maître.