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Mowgli entendit des mugissements répondre à l’autre extrémité du ravin, il vit Shere Khan se retourner (le tigre savait que, dans ce cas désespéré, mieux valait encore faire tête aux buffles qu’aux vaches avec leurs veaux) ; et alors Rama broncha, faillit tomber, continua sa route en piétinant quelque chose de flasque, puis, les autres taureaux sur les talons, il pénétra dans le second troupeau avec grand bruit, tandis que les buffles plus faibles étaient soulevés des quatre pieds au-dessus du sol par le choc de la rencontre. La charge entraîna dans la plaine les deux troupeaux renâclant, donnant de la corne et frappant du sabot. Mowgli attendit le bon moment pour se laisser glisser du dos de Rama, et cogna de droite et de gauche autour de lui avec son bâton.

— Vite, Akela ! Arrête-les ! Sépare-les, ou bien ils vont se battre ensemble… Emmène-les, Akela… Hai !…Rama ! Hai ! hai ! hai ! mes enfants… Tout doux, maintenant, tout doux ! C’est fini.

Akela et Frère Gris coururent de côté et d’autre en mordillant les buffles aux jambes, et, bien que le troupeau fît d’abord volte-face pour charger de nouveau en remontant le ravin, Mowgli parvint à faire tourner Rama, et les autres le suivirent aux