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loups et remplacé par un nouveau chef, tué plus tard à son tour.

— Emmenez-le, dit-il à Père Loup, et dressez-le comme il sied à un membre du Peuple Libre.

Et c’est ainsi que Mowgli entra dans le Clan des Loups de Seeonee, au prix d’un taureau et pour une bonne parole de Baloo.

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Maintenant, il faut vous donner la peine de sauter dix ou onze années entières, et d’imaginer seulement l’étonnante existence que Mowgli mena parmi les loups, parce que, s’il fallait l’écrire, cela remplirait je ne sais combien de livres. — Il grandit avec les louveteaux, quoique, naturellement, ils fussent devenus loups quand lui-même comptait pour un enfant à peine ; et Père Loup lui enseigna sa besogne, et le sens de toutes choses dans la Jungle, jusqu’à ce que chaque frisson de l’herbe, chaque souffle de l’air chaud dans la nuit, chaque ululement des hiboux au-dessus de sa tête, chaque bruit d’écorce égratignée par la chauve-souris au repos un instant dans l’arbre, chaque saut du plus petit poisson dans la mare, prissent juste autant d’importance pour lui que pour un homme d’affaires son travail de bureau. Lorsqu’il n’apprenait pas il se couchait au soleil et dormait, puis il mangeait, se rendormait ; lorsqu’il se sentait sale ou qu’il avait trop chaud il se baignait dans les mares de la forêt, et lorsqu’il manquait de miel (Baloo lui avait dit que le miel et les noix étaient aussi bons à manger que la viande crue) il grimpait aux arbres pour en chercher, et Bagheera lui avait montré comment