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L’ENFANT D’ÉLÉPHANT


lettrine Imagine-toi qu’au temps jadis, l’Éléphant, ô Mieux Aimée, n’avait pas de trompe. Il n’avait qu’un nez noiraud, courtaud, gros comme une botte, qu’il pouvait tortiller de droite et de gauche, mais pas ramasser des choses avec.

Or il y avait un Éléphant — un Éléphant tout neuf — un Enfant d’Éléphant — plein d’une insatiable curiosité ; cela veut dire qu’il faisait toujours un tas de questions. Et il demeurait en Afrique, et il remplissait toute l’Afrique de ses insatiables curiosités. Il demanda à sa grande tante l’Autruche pourquoi les plumes de sa queue poussaient comme ça ; et sa grande tante l’Autruche le cogna de sa dure, dure patte. Il demanda à son gros oncle l’Hippopotame pourquoi il avait les