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— Ah ! dit le Chat aux écoutes ; alors mon temps est venu.

La nuit après, Chat s’en vint par les Chemins Mouillés du Bois Sauvage et se cacha tout contre la Grotte jusqu’au matin où l’Homme, le Cheval et le Chien partirent pour la chasse. La Femme faisait la cuisine, ce matin-là, et le Bébé pleurait et l’empêchait de travailler. C’est pourquoi elle le porta hors de la Grotte et lui donna une poignée de cailloux pour jouer. Mais le Bébé continua de pleurer.

Alors le Chat avança sa patte pelote et toucha la joue du Bébé, qui fit risette ; et le Chat se frotta contre les petits genoux dodus et chatouilla du bout de la queue sous le petit menton gras, et le Bébé riait. Et la Femme, l’entendant, sourit.

Alors la Chauve-Souris — la petite Souris-Chauve qui pendait la tête en bas — dit :

— Ô mon Hôtesse, Femme de mon Hôte et Mère du Fils de mon Hôte, un sauvage enfant des Bois Sauvages est là qui joue très bellement avec votre Bébé.

— Béni soit-il, quelque nom qu’on lui donne, dit la Femme en se redressant. J’avais fort à faire ce matin et il m’a rendu service.

À cette même minute et seconde, Mieux Aimée, la Peau de cheval séchée qui pendait, la queue en