Page:Kipling - Du cran.djvu/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Vous paraissiez le penser.

— Ma foi — je ne pouvais monopoliser Sœur Dorothée en présence de mon supérieur. De quoi avait-elle l’air ?

— Oh, nous avons découvert qu’elle connaissait des tas de gens de ma famille à Londres. C’est la fille d’un type du comté voisin de chez nous, en outre. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le drapeau du Général flottait encore devant sa tente non pliée pour amuser les jumelles boërs, et les correspondants loyaux mentant télégraphiaient encore des comptes rendus de son travail quotidien. Mais le Général lui-même était allé rejoindre une armée à cent milles de là ; retirant, de temps en temps, l’escadron, le canon et la compagnie qu’il osait. Ses derniers mots aux quelques troupes qu’il laissait derrière cachaient toute la situation.

« Si vous pouvez les bluffer jusqu’à ce que nous les tournions par le nord pour leur marcher sur la queue, tout va bien. Si vous ne pouvez pas, probable qu’ils vous boufferont jusqu’au dernier. Tenez-les aussi longtemps que vous pourrez. »