Page:Kipling - Du cran.djvu/231

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nes. Aussi envoya-t-on chercher le jeune Ottley, lequel arriva des ateliers en boutonnant sa veste et se demandant ce qu’on avait bien pu découvrir sur son compte, cette fois-ci.

Il s’agissait d’une ligne annexe près d’Ajaibpore, où il ne pouvait en aucune façon venir à mal. Le trafic était faible, mais continu, et un chef de gare de première classe était à sa tête ; or, il s’agissait d’un poste de mécanicien, et permanent au bout de six mois. Comme on avait commandé une nouvelle machine pour l’annexe, le contremaître des Ateliers dit au jeune Ottley qu’il n’avait qu’à aller voir dans les dépôts et prendre à sa convenance.

Il attendit, bouillant d’impatience, qu’Olaf rentrât, et tous deux s’en allèrent ensemble, le vieil Olaf caquetant comme une poule : « Regarde ! Regarde ! » du haut en bas des Ateliers, et ils choisirent une Hawthorne presque neuve, Numéro Deux-cent Trente-neuf, qu’Olaf recommanda hautement. Puis Olaf s’en alla, pour donner au jeune Ottley l’occasion de la diriger sur la fosse à piquer, claquer du pouce au nettoyeur, et dire, en tournant superbement sur le talon : « Jeudi, huit heures. Mallum ? Compris ? »