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écrit un livre en une langue à lui qu’il insistait pour appeler de l’anglais, et l’avait fait imprimer à ses frais à l’imprimerie de tickets.

Il y avait des exemplaires chamois et vert, d’autres rosâtre et bleu, d’autres jaune et brun ; car Olaf ne croyait pas au gaspillage d’argent en papier blanc de luxe. Du papier d’emballage était assez bon pour lui, et, en outre, il prétendait que les couleurs reposaient les yeux du lecteur. Cela s’appelait l’Art d’Entretenir les Locomotives-Routières ou le Vade-Mecum du Jeune Mécanicien, et était dédié en vers à un nommé Swedenborg.

Cela englobait tous les accidents imaginables pouvant arriver à une machine en route ; et donnait un prompt-et-provisoire remède pour chacun d’eux ; mais il s’agissait de comprendre l’anglais écrit d’Olaf, tout comme le langage technique sur les machines, pour en tirer quelque chose, et il s’agissait aussi de connaître personnellement chacune des machines du D. I. R., car le Vade-Mecum était plein de ce qu’on pourrait appeler « allusions locomotives », qui ne concernaient que le D. I. R. Autrement, c’eût été, comme une fois le déclara certain grand inven-