ce qu’ils pouvaient sentir ou toucher d’explosifs dans la fumée, et les ramenaient en haut, tandis qu’un sergent-fourrier officiel autant que serein se tenait sur le panneau, notant sur son carnet le nombre de barils ainsi ramenés, au fur et à mesure qu’on les jetait à la mer. Ils sortirent tout sauf deux barils qui glissèrent des bras d’un homme en train de s’évanouir — il y eut un beau total d’évanouissements ce soir-là — et roulèrent hors d’atteinte. En dehors de ceux-ci, il existait d’autres barils de poudre, de poudre à signaux pour l’usage du navire ; mais cela, les troupes ne le savaient pas, et leur ignorance les laissa d’autant plus à l’aise.
Puis les flammes se firent jour à travers le pont arrière, pendant que la lumière attirait des bancs de requins, et le mât d’artimon — le plus éloigné de tous les mâts à l’arrière — flamba et passa par-dessus bord avec fracas. Cela ne pouvait que faire virer au vent l’arrière de la coque, auquel cas les flammes doivent avoir balayé le pont vers la poupe ; mais un homme armé d’une hache — on a perdu son nom — courut le long des lices pour aller raser les débris, tandis que l’embarcation pleine de femmes s’éle-