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la connaissance de Mr. Vidley, quoiqu’il ne les aimât pas. Toowey était plus qu’un étranger ; ses vergers étant situés trop près de la grand’route, Tom et Abraham ensemble racontèrent une histoire de bétail volé que la poursuite avait rendu fou ; de vaches sûres de crever en vêlant, et de lait qui ne reviendrait jamais ; laquelle histoire fit jurer Mr. Vidley pendant trois minutes consécutives en langage du Devon du nord.

« C’est trop fô’. C’est trop fô’, dit Toowey en manière de consolation ; espérons qu’é n’auront pas pris trop de mal. E’sont furieuses qu’ c’en est étonnant to’ d’ même.

— Ça va ben por vô, Toowey, qui vendez à ces sacrés collégiens soixante-dix pots la semaine.

— Quatre-vingts, répliqua Toowey, avec le triomphe débonnaire de quelqu’un qui a offert à plus bas prix que son voisin en adjudication publique ; mais c’est tot un pour mé. Vos êtes lib’e d’les étriller to’d’même que si c’étaient vos prop’es éfants. C’est su’ l’plancher d’ma grang’é qu’vos les étrillerez. »