Page:Kipling - Du cran.djvu/166

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Peuh ! Tu n’as dit cela que pour te rassurer toi-même, rétorqua Beetle.

— Si les planches n’étaient pas toutes défaites, je t’allongerais bien un coup de pied, grogna Corkran. Absurde d’aller se fourrer dans un endroit d’où on ne peut sortir. Ferme ça et écoute. »

Un murmure de voix leur parvint de l’extrémité du grenier. Mc Turk s’y dirigea prudemment sur la pointe des pieds.

« Hi ! Cela conduit dans la grange, on peut passer par là. Venez-vous-en ! »

Il tâta le mur de planches.

« Qu’est-ce que c’est, de l’autre côté ? demanda Corkran, l’homme prudent.

— Du foin, espèce d’idiot. »

Ils entendirent ses talons de soulier heurter du bois, et il avait disparu.

À une époque quelconque on avait dû parquer des moutons dans le hangar à charrettes, et quelque ingénieux ouvrier de ferme, plutôt que de faire le tour avec le foin, avait déplacé une planche dans la paroi de la grange pour jeter le fourrage par là. Ce n’était en aucune façon un passage légal, mais douze pouces