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garçon inventif, nourrissant pour l’exercice du cheval une passion que les fermiers de Northam n’encourageaient point. Le fermier Vidley, qui n’arrivait pas à comprendre qu’un poney au pâturage aimât qu’on le fît galoper de droite et de gauche, l’avait une fois appelé voleur, et l’insulte s’envenima. D’où le raid.

« Venez, cria-t-il par-dessus son épaule. Ouvre la barrière, Corkran, ou ils vont tous rebrousser chemin. Nous avons cru que ça n’en finirait jamais de les avoir. Oh, mince de fureur du père Vidley !

Trois élèves à pied arrivèrent au pas de course, criant chû, chû ! au bétail, en amateurs très allumés, jusqu’à ce qu’ils le fissent s’engager dans l’étroit sentier haut encaissé du Devonshire qui grimpait en haut de la colline.

« Viens, Corkran. On n’a pas fini de rigoler », plaida de Vitré.

Mais Corkran secoua la tête. L’affaire lui avait été exposée après dîner, ce jour-là, sous la forme d’un plan achevé, dans lequel il pourrait, à titre de faveur, jouer un rôle secondaire. Et Arthur Lionel Corkran, N° 104, faisait fi des lieutenances.