Page:Kipling - Contes Choisis, 1918.djvu/296

Cette page a été validée par deux contributeurs.
292
contes choisis

allait partir ; et elle est morte sur une natte propre avec un coussin bien ouaté, et le vieux suspendit sa pipe juste au-dessus du Bon Dieu. Il avait toujours eu quelque chose pour elle, j’imagine. Mais il prit ses bracelets tout de même.

J’aimerais mourir comme la femme du bazar — sur une nappe propre, bien fraîche, une pipe de bonne drogue entre les lèvres. Quand je sentirai que je m’en vais, je demanderai cela à Tsin-ling, et il pourra toucher mes soixante roupies, régulièrement, un mois après l’autre, aussi longtemps qu’il lui plaira. Alors je m’étendrai bien tranquille et à l’aise, pour regarder les dragons noirs et rouges combattre ensemble leur dernier grand combat ; puis…

Eh bien, quoi, cela ne fait rien. Rien ne m’importe guère — seulement je voudrais bien que Tsing-ling ne mette pas de son dans la Fumée Noire.