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contes choisis

moi, mais il me donnait toujours des nattes et des coussins propres, et la meilleure marchandise qu’on pût se procurer nulle part.

Quand il mourut, son neveu Tsin-ling reprit la Porte, et il l’appela le « Temple des Trois Possessions » ; mais nous, les vieux, nous disons toujours les « Cent Mille Peines ». Le neveu fait les choses de façon très ladre, et je crois que la Memsahib doit l’y aider. Elle vit avec lui, comme elle faisait avec le vieux. À eux deux ils laissent entrer toutes sortes de bas peuple, des nègres et tout, et la Fumée Noire n’est pas aussi bonne que jadis. J’ai trouvé du son maintes et maintes fois dans ma pipe. Le vieux en serait mort si cela était arrivé de son temps. En outre, on ne nettoie jamais la chambre, et toutes les nattes sont déchirées et coupées sur les bords. Le cercueil est reparti pour la Chine — avec le vieux et deux onces de fumerie à l’intérieur pour le cas où il en aurait besoin en route.

Quant au Bon Dieu, on ne lui brûle plus