Page:Kipling - Contes Choisis, 1918.djvu/150

Cette page a été validée par deux contributeurs.
146
contes choisis

« Non, » répondit l’autre. « Ils n’en ont pas eu l’occasion. Ils suivent Mulvaney trop vite, » qu’il dit.

« Qu’est-ce que vous voulez de plus, alors ? » dit Crook. « Térence vous dégote, c’est net et clair, » qu’il dit. « Il sait ce que vous ne savez pas, c’est-à-dire qu’il y a temps pour tout. Il ne vous fichera pas dedans, » qu’il dit ; « mais je donnerais un mois de solde pour savoir ce qu’il pense de vous. »

Cela fit taire le gosse, mais Amour-des-femmes me cherchait des raisons pour tout ce que je faisais, et mes manœuvres en particulier.

« M. Mulvaney, » qu’il me dit, un soir, avec un air méprisant, « vous devenez très jeldy[1] sur vos pieds. Entre gens du monde, » qu’il dit, « entre gens du monde, cela ne s’appelle pas d’un joli nom. »

« Entre simples soldats, c’est différent, » que je fais. « Retourne à ta tente. Je suis sergent ici. » Il y avait dans ma voix juste ce qu’il fal-

  1. Vite, en hindoustani.