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LA PLUS BELLE HISTOIRE DU MONDE




Il s’appelait Charlie Mears ; fils unique de sa mère, laquelle était veuve, il habitait le nord de Londres, d’où il venait chaque jour à la Cité travailler dans une banque. Il avait vingt ans et débordait d’aspirations. Je le rencontrai dans un « billiard saloon »[1] où le marqueur l’appelait par son petit nom, tandis qu’il appelait le marqueur « Bull’s eye ». Charlie m’expliqua, un peu nerveusement, qu’il n’était venu là que

  1. Salle de billard publique.